J’ai eu l’occasion de participer au 15e Congrès de l’association Psicamb qui rassemble de nombreux chercheurs internationaux sur le thème du changement climatique. Vous pouvez retrouver le résumé de ma communication ci-dessous.
Comment les individus exposés à des inondations ou à des sécheresse évaluent et s’adaptent au changement climatique et à ses effets ?
L’individu évaluerait les effets négatifs des situations environnementales comme étant lointains d’un point de vue temporel, spatial, et social (Fleury-Bahi, 2008; Gifford et al., 2009; Singh, Zwickle, Bruskotter, & Wilson, 2017; Uzzell, 2000). Or, les travaux montrent des liens significatifs entre l’évaluation du changement climatique et l’adaptation au phénomène (Jeremiah & Anuga, 2018; Jones, Hine, & Marks, 2017; Singh et al., 2017; Spence, Poortinga, & Pidgeon, 2012). Etant donné que le changement climatique mènera à des évènements météorologiques de plus en plus extrêmes, telles que les sècheresses et les inondations (IPCC, 2014), il s’avère intéressant d’analyser la façon dont les individus évaluent et s’adaptent au changement climatique lorsqu’ils sont confrontés à ses effets. De plus, l’attachement au territoire expliquerait la façon dont les individus évaluent et s’adaptent à une situation environnementale (Bonaiuto, Alves, De Dominicis, & Petruccelli, 2016; Scannell & Gifford, 2010).
Nous étudierons ainsi les liens entre évaluation du contexte (distance psychologique relative au changement climatique, perception des risques), adaptation au changement climatique (comportements pro-environnementaux) et à ses effets (comportements de protection), et attachement au territoire. Plus spécifiquement, nous posons les hypothèses suivantes : les manières d’évaluer changement climatique et ses effets sont en liens (H1), l’évaluation du contexte environnemental permet d’expliquer les comportements d’adaptation (H2), et l’attachement au territoire permet d’expliquer la manière dont les individus évaluent et s’adaptent à ce contexte environnemental (H3).
Un questionnaire a été proposé à 626 habitants de Santa Marta (Colombie). Parmi eux, 317 habitent un quartier exposé aux inondations et 309 un quartier exposé aux sécheresses. De manière générale, une faible distance psychologique relative au changement climatique est associée à une perception du risque d’inondation ou de sécheresse plus accrue (H1). De plus, un faible distance psychologique relative au changement climatique et une forte perception des risques sont liés à l’émission de comportements d’adaptation (H2). Enfin, l’attachement au territoire est associé à une meilleure perception des risques et à l’émission de comportements d’adaptation (H3). Les résultats montrent des relations significatives entre distance psychologique, perception des risques, adaptation, et attachement au territoire. Toutefois, les relations entre les dimensions des différentes échelles varient selon les habitants du quartier exposé aux inondations et du quartier exposé aux sécheresses.
Ces résultats montrent la pertinence de considérer les spécificités du lieu d’habitation pour mieux comprendre le rôle de l’attachement dans la manière d’évaluer son environnement. De plus, il s’avère d’informer les individus sur les risques locaux générés par le changement climatique afin de les encourager à s’adapter à la fois au phénomène global et à ses effets.
Participation au 15e congrès PSICAMB – Juillet 2019
J’ai eu l’occasion de participer au 15e Congrès de l’association Psicamb qui rassemble de nombreux chercheurs internationaux sur le thème du changement climatique. Vous pouvez retrouver le résumé de ma communication ci-dessous.
Comment les individus exposés à des inondations ou à des sécheresse évaluent et s’adaptent au changement climatique et à ses effets ?
L’individu évaluerait les effets négatifs des situations environnementales comme étant lointains d’un point de vue temporel, spatial, et social (Fleury-Bahi, 2008; Gifford et al., 2009; Singh, Zwickle, Bruskotter, & Wilson, 2017; Uzzell, 2000). Or, les travaux montrent des liens significatifs entre l’évaluation du changement climatique et l’adaptation au phénomène (Jeremiah & Anuga, 2018; Jones, Hine, & Marks, 2017; Singh et al., 2017; Spence, Poortinga, & Pidgeon, 2012). Etant donné que le changement climatique mènera à des évènements météorologiques de plus en plus extrêmes, telles que les sècheresses et les inondations (IPCC, 2014), il s’avère intéressant d’analyser la façon dont les individus évaluent et s’adaptent au changement climatique lorsqu’ils sont confrontés à ses effets. De plus, l’attachement au territoire expliquerait la façon dont les individus évaluent et s’adaptent à une situation environnementale (Bonaiuto, Alves, De Dominicis, & Petruccelli, 2016; Scannell & Gifford, 2010).
Nous étudierons ainsi les liens entre évaluation du contexte (distance psychologique relative au changement climatique, perception des risques), adaptation au changement climatique (comportements pro-environnementaux) et à ses effets (comportements de protection), et attachement au territoire. Plus spécifiquement, nous posons les hypothèses suivantes : les manières d’évaluer changement climatique et ses effets sont en liens (H1), l’évaluation du contexte environnemental permet d’expliquer les comportements d’adaptation (H2), et l’attachement au territoire permet d’expliquer la manière dont les individus évaluent et s’adaptent à ce contexte environnemental (H3).
Un questionnaire a été proposé à 626 habitants de Santa Marta (Colombie). Parmi eux, 317 habitent un quartier exposé aux inondations et 309 un quartier exposé aux sécheresses. De manière générale, une faible distance psychologique relative au changement climatique est associée à une perception du risque d’inondation ou de sécheresse plus accrue (H1). De plus, un faible distance psychologique relative au changement climatique et une forte perception des risques sont liés à l’émission de comportements d’adaptation (H2). Enfin, l’attachement au territoire est associé à une meilleure perception des risques et à l’émission de comportements d’adaptation (H3). Les résultats montrent des relations significatives entre distance psychologique, perception des risques, adaptation, et attachement au territoire. Toutefois, les relations entre les dimensions des différentes échelles varient selon les habitants du quartier exposé aux inondations et du quartier exposé aux sécheresses.
Ces résultats montrent la pertinence de considérer les spécificités du lieu d’habitation pour mieux comprendre le rôle de l’attachement dans la manière d’évaluer son environnement. De plus, il s’avère d’informer les individus sur les risques locaux générés par le changement climatique afin de les encourager à s’adapter à la fois au phénomène global et à ses effets.