J’ai eu l’occasion de participer au 12e Congrès International de Psychologie Sociale en Langue Française (CIPSLF) organisé par l’ADRIPS. Vous pouvez retrouver le résumé de ma communication ci-dessous.
Adaptation des individus au changement climatique : relations entre distance psychologique et stratégies de coping
La cause anthropique du changement climatique étant identifiée (GIEC, 2014), il semble essentiel de mobiliser les populations. Pour comprendre comment les individus s’adaptent à cette situation, il est pertinent d’étudier la manière dont ils la perçoivent. Pour cela, nous pouvons considérer le modèle de la distance psychologique désignant la façon dont un individu se représente mentalement un objet selon son degré d’abstraction (Trope & Liberman, 2010). De plus, la distance psychologique liée au changement climatique influence les intentions et les préoccupations environnementales (Jones, Hine, & Marks, 2017; Spence, Poortinga, & Pidgeon, 2012). Par ailleurs, la manière de communiquer sur le changement climatique influence cette distance psychologique (Jones et al., 2017). Nous posons donc l’hypothèse que la manière de présenter le changement climatique a un impact sur la distance psychologique associée qui, elle-même, influence les stratégies de coping.
Pour cette recherche, 283 personnes ont été recrutées et assignées aléatoirement à une condition expérimentale. La variable indépendante renvoie au type de vidéo présentée. Ces vidéos se différencient selon le fait que changement climatique soit présenté comme plus ou moins distant d’un point de vue temporel, spatial, social, et hypothétique. Après avoir visionné la vidéo, deux échelles ont été proposées : une de distance psychologique (Jones et al., 2017), et une de coping environnemental (Homburg, 2007). Premièrement, les analyses de régressions montrent que les scores obtenus à l’échelle de distance psychologique prédisent significativement ceux du coping. Ces relations sont négatives concernant les stratégies de coping actives, et positives pour les passives. Deuxièmement, les comparaisons de groupes montrent des différences significatives à l’échelle de distance psychologique. Ainsi, les participants qui ont vu les vidéos présentant le changement climatique comme étant faiblement distant perçoivent le phénomène comme étant plus concret que les autres individus.
Ces résultats montrent l’importance de réduire la distance psychologique associée au changement climatique afin d’encourager les individus à mettre en place des stratégies de coping actives. Nous soulignons la pertinence de communiquer sur le changement climatique de façon à ce que les individus le caractérisent comme étant concret. Ainsi, il conviendrait que le phénomène soit présenté comme étant proche de l’individu.
Participation au CIPSLF – Juillet 2018 – Louvain-la-Neuve
J’ai eu l’occasion de participer au 12e Congrès International de Psychologie Sociale en Langue Française (CIPSLF) organisé par l’ADRIPS. Vous pouvez retrouver le résumé de ma communication ci-dessous.
Adaptation des individus au changement climatique : relations entre distance psychologique et stratégies de coping
La cause anthropique du changement climatique étant identifiée (GIEC, 2014), il semble essentiel de mobiliser les populations. Pour comprendre comment les individus s’adaptent à cette situation, il est pertinent d’étudier la manière dont ils la perçoivent. Pour cela, nous pouvons considérer le modèle de la distance psychologique désignant la façon dont un individu se représente mentalement un objet selon son degré d’abstraction (Trope & Liberman, 2010). De plus, la distance psychologique liée au changement climatique influence les intentions et les préoccupations environnementales (Jones, Hine, & Marks, 2017; Spence, Poortinga, & Pidgeon, 2012). Par ailleurs, la manière de communiquer sur le changement climatique influence cette distance psychologique (Jones et al., 2017). Nous posons donc l’hypothèse que la manière de présenter le changement climatique a un impact sur la distance psychologique associée qui, elle-même, influence les stratégies de coping.
Pour cette recherche, 283 personnes ont été recrutées et assignées aléatoirement à une condition expérimentale. La variable indépendante renvoie au type de vidéo présentée. Ces vidéos se différencient selon le fait que changement climatique soit présenté comme plus ou moins distant d’un point de vue temporel, spatial, social, et hypothétique. Après avoir visionné la vidéo, deux échelles ont été proposées : une de distance psychologique (Jones et al., 2017), et une de coping environnemental (Homburg, 2007). Premièrement, les analyses de régressions montrent que les scores obtenus à l’échelle de distance psychologique prédisent significativement ceux du coping. Ces relations sont négatives concernant les stratégies de coping actives, et positives pour les passives. Deuxièmement, les comparaisons de groupes montrent des différences significatives à l’échelle de distance psychologique. Ainsi, les participants qui ont vu les vidéos présentant le changement climatique comme étant faiblement distant perçoivent le phénomène comme étant plus concret que les autres individus.
Ces résultats montrent l’importance de réduire la distance psychologique associée au changement climatique afin d’encourager les individus à mettre en place des stratégies de coping actives. Nous soulignons la pertinence de communiquer sur le changement climatique de façon à ce que les individus le caractérisent comme étant concret. Ainsi, il conviendrait que le phénomène soit présenté comme étant proche de l’individu.