J’ai eu l’occasion de participer au 25e International Association People-Environment Studies Conference qui rassemble des chercheurs du monde entier sur le thème du changement climatique. Vous pouvez retrouver le résumé de ma communication ci-dessous.
Changement climatique et mobilité : relations entre distance psychologique et comportements pro-environnementaux
Afin de s’adapter au changement climatique, une importante réduction des émissions de GES est nécessaire. Ces émissions sont notamment émises par le secteur du transport (IPCC, 2014). Bien que la cause anthropique du changement climatique soit scientifiquement identifiée (IPCC, 2014), les individus définissent le phénomène essentiellement à travers ses conséquences (Michel-Guillou, 2014) et le perçoivent comme étant abstrait (Pawlik, 1991). Pour faire face à cette situation et encourager les individus à émettre des comportements pro-environnementaux, il semble essentiel de comprendre la façon dont ils évaluent ces changements environnementaux. En ce sens, nous pouvons considérer la théorie des niveaux de construits et la distance psychologique (Trope & Liberman, 2010). Ce modèle illustre la représentation mentale d’un objet en fonction de son degré d’abstraction. Plus précisément, une forte distance psychologie renvoie à des représentations abstraites alors que la proximité psychologique désigne des représentations concrètes. Cette distance psychologique est composée de quatre dimensions : temporelle, spatiale, sociale, et hypothétique (incertitude)(Trope & Liberman, 2010). Les études montrent que les intentions environnementales seraient expliquée par la distance psychologique relative au changement climatique (Milfont, 2010; Spence et al., 2012; Jones et al., 2017). Ainsi, nous supposons que distance psychologique relative au changement climatique et comportements pro-environnementaux sont liés.
Pour cette recherche, 450 personnes ont répondu à notre questionnaire en ligne. Ces personnes habitent dans une région où le taux d’utilisation de la voiture individuelle est important (CARENE et CAP Atlantique ; AGREST, 2015). Deux échelles ayant des critères psychométriques satisfaisants ont été utilisées : une de distance psychologique relative au changement climatique (Jones et al., 2017), et une de comportements écologiques (Tapia-Fonllem et al., 2013). Dans le but d’obtenir davantage d’informations concernant les comportements de mobilité, les individus ont renseigné diverses informations au sujet de leurs choix modaux (véhicules motorisés individuels, véhicules partagés, transports publics, modes actifs) et des raisons impliquées dans ces choix.
Premièrement, des analyses de régressions multiples ont été menées dans le but d’étudier dans quelle mesurer la distance psychologique pouvait expliquer les comportements pro-environnementaux. Les résultats montrent que les quatre dimensions de la distance psychologique permettent d’expliquer ces comportements. Ensuite, nous observons des corrélations significatives entre la distance psychologique et les comportements de mobilité : ces relations sont négatives lorsqu’il s’agit des modes peu polluants et positives lorsqu’ils s’agit de modes polluants. Enfin, des analyses de régressions logistiques ont été menées afin d’identifier les raisons expliquant les choix modaux. Généralement, l’efficacité perçue et le sentiment d’indépendance permettent d’expliquer les choix modaux.
Ces résultats mènent à des pistes de réflexion intéressantes en termes d’application sur le terrain, notamment au sujet de la sensibilisation environnementale. En effet, la manière de communiquer sur le changement climatique devrait être adaptés au contexte local en tenant compte des quatre dimensions citées. Il semblerait pertinent de réduire cette distant psychologique dans le but d’encourager les comportements pro-environnementaux. De plus, il est primordial d’identifier les raisons impliquées dans les choix modaux. Par exemple, il semblerait pertinent de communiquer sur les avantages des modes de transport comme l’efficacité du mode, les aspects financiers, et le sentiment d’indépendance.
Participation à l’IAPS – Juillet 2018 – Rome
J’ai eu l’occasion de participer au 25e International Association People-Environment Studies Conference qui rassemble des chercheurs du monde entier sur le thème du changement climatique. Vous pouvez retrouver le résumé de ma communication ci-dessous.
Changement climatique et mobilité : relations entre distance psychologique et comportements pro-environnementaux
Afin de s’adapter au changement climatique, une importante réduction des émissions de GES est nécessaire. Ces émissions sont notamment émises par le secteur du transport (IPCC, 2014). Bien que la cause anthropique du changement climatique soit scientifiquement identifiée (IPCC, 2014), les individus définissent le phénomène essentiellement à travers ses conséquences (Michel-Guillou, 2014) et le perçoivent comme étant abstrait (Pawlik, 1991). Pour faire face à cette situation et encourager les individus à émettre des comportements pro-environnementaux, il semble essentiel de comprendre la façon dont ils évaluent ces changements environnementaux. En ce sens, nous pouvons considérer la théorie des niveaux de construits et la distance psychologique (Trope & Liberman, 2010). Ce modèle illustre la représentation mentale d’un objet en fonction de son degré d’abstraction. Plus précisément, une forte distance psychologie renvoie à des représentations abstraites alors que la proximité psychologique désigne des représentations concrètes. Cette distance psychologique est composée de quatre dimensions : temporelle, spatiale, sociale, et hypothétique (incertitude)(Trope & Liberman, 2010). Les études montrent que les intentions environnementales seraient expliquée par la distance psychologique relative au changement climatique (Milfont, 2010; Spence et al., 2012; Jones et al., 2017). Ainsi, nous supposons que distance psychologique relative au changement climatique et comportements pro-environnementaux sont liés.
Pour cette recherche, 450 personnes ont répondu à notre questionnaire en ligne. Ces personnes habitent dans une région où le taux d’utilisation de la voiture individuelle est important (CARENE et CAP Atlantique ; AGREST, 2015). Deux échelles ayant des critères psychométriques satisfaisants ont été utilisées : une de distance psychologique relative au changement climatique (Jones et al., 2017), et une de comportements écologiques (Tapia-Fonllem et al., 2013). Dans le but d’obtenir davantage d’informations concernant les comportements de mobilité, les individus ont renseigné diverses informations au sujet de leurs choix modaux (véhicules motorisés individuels, véhicules partagés, transports publics, modes actifs) et des raisons impliquées dans ces choix.
Premièrement, des analyses de régressions multiples ont été menées dans le but d’étudier dans quelle mesurer la distance psychologique pouvait expliquer les comportements pro-environnementaux. Les résultats montrent que les quatre dimensions de la distance psychologique permettent d’expliquer ces comportements. Ensuite, nous observons des corrélations significatives entre la distance psychologique et les comportements de mobilité : ces relations sont négatives lorsqu’il s’agit des modes peu polluants et positives lorsqu’ils s’agit de modes polluants. Enfin, des analyses de régressions logistiques ont été menées afin d’identifier les raisons expliquant les choix modaux. Généralement, l’efficacité perçue et le sentiment d’indépendance permettent d’expliquer les choix modaux.
Ces résultats mènent à des pistes de réflexion intéressantes en termes d’application sur le terrain, notamment au sujet de la sensibilisation environnementale. En effet, la manière de communiquer sur le changement climatique devrait être adaptés au contexte local en tenant compte des quatre dimensions citées. Il semblerait pertinent de réduire cette distant psychologique dans le but d’encourager les comportements pro-environnementaux. De plus, il est primordial d’identifier les raisons impliquées dans les choix modaux. Par exemple, il semblerait pertinent de communiquer sur les avantages des modes de transport comme l’efficacité du mode, les aspects financiers, et le sentiment d’indépendance.